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1er Camp d’été de la LJR

Au début du mois de juillet se tenait le 1er camp d’été de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire. Nouvelle Epoque a été convié à cet évènement, d’une part pour le couvrir médiatiquement, et d’autre part afin d’y organiser un temps de présentation de notre journal, aux côtés de nos camarades du collectif de vidéastes A l’Assaut du Ciel.

Ce premier grand évènement national de la Ligue a donc été organisé en ce début d’été, et a permis à des militants des 4 coins de la France de se retrouver. Un correspondant de Nouvelle Epoque nous raconte le déroulé de cet événement d’une grande importance politique.

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Mon week-end commence le vendredi dans l’après-midi à la gare la plus proche. J’y retrouve plusieurs militants et sympathisants qui m’emmène au lieu où nous passerons les prochaines 48 heures. Une fois arrivés, les présentations faites avec les activistes déjà présents, une chose me frappe : tout le monde prend possession des lieux, découvre le cadre, mais cela ne se fait pas dans une cohue complète mais de façon efficace et organisée.

J’en parle alors à Matthieu, chargé de la répartition des chambres, et lui demande comment et pourquoi ce qui dans la plupart des organisations politiques se fait dans le désordre – l’arrivée sur place – est organisé aussi soigneusement à cette occasion. Il me répond : « Une logistique efficace, c’est la clé de voûte pour la tenue réussie d’un évènement comme celui-ci, car elle permet d’assurer le remplissage des objectifs politiques de l’évènement, mais aussi car elle illustre la société pour laquelle nous luttons. La logistique est une tâche politique en elle-même. De ce fait, la vie en communauté et son bon déroulé sont des éléments clés, car ils seront courants dans notre future société.»

La suite de l’installation est rythmée par l’arrivée du reste des activistes. Après le repas, la présentation du camp d’été est faite par un militant qui expose le programme du week-end : sport, moments festifs, et surtout des formations. La politique est mise aux commandes de l’évènement !

Après le repas, un temps est laissé libre avant que chacun soit invité à aller se coucher. Au programme du samedi : sport au réveil, petit-déjeuner, retour et bilan des campagnes menées par la LJR sur sa première année – notamment la campagne de boycott des élections, puis un atelier pratique.

Ainsi, au réveil, les activistes prennent le chemin de l’extérieur pour aller réaliser une séance de sport. Cette séance s’accompagne d’une explication sur l’importance du sport pour les révolutionnaires et la forte implication de chacun et chacune.

Suite à ce moment partagé, un temps est pris pour présenter les campagnes de la Ligue sur l’année écoulée depuis la création de l’organisation. Les activistes tirent un bilan très positif de cette année : les campagnes ont permis à la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire de porter haut la ligne rouge, en rejetant la mascarade électorale, en soutien aux luttes anti-impérialistes, ou encore de développer le travail de masse, que nous avons pu relayer à plusieurs reprises sur Nouvelle Époque.

Après cette présentation, je peux échanger brièvement avec Eric, qui a organisé ce bilan. Il m’explique : «La LJR a tenu une ligne résolument révolutionnaire, balayant par la pratique les critiques déconnectées de la réalité des partis en bout de souffle et des pseudos-révolutionnaires

Arrive ensuite l’activité pratique, qui permet à toutes et tous d’apprendre à faire des choses essentielles au militantisme de la Ligue : réaliser une banderole, confectionner une grande affiche, tracter efficacement…

La formation de l’après-midi présente l’idéologie commune aux membres de la Ligue, le marxisme. Cette formation est d’une importance capitale, car cette idéologie est ce qui fait la compréhension commune des activistes de la Ligue, elle est ce qui organise et structure l’activisme au sein de la lutte des classes. Eric, qui présente cette formation aussi, insiste sur l’importance de la compréhension du marxisme pour les révolutionnaires aujourd’hui : le marxisme se comprend et s’éprouve dans le feu de la lutte des classes, au cœur du travail de masse. C’est l’outil du prolétariat, qui lui permettra de s’émanciper de la dictature de la bourgeoise et de construire une société nouvelle, sans classes.

Après cette formation, une nouvelle activité physique est prévue. Les participants refont un petit échauffement, puis participent à des ateliers d’initiation à la boxe mis en place par deux pratiquants, à nouveau après une explication politique de l’intérêt de savoir boxer dans un contexte révolutionnaire, pour être en bonne santé et pouvoir se défendre collectivement. Cet atelier ne se fait pas dans la complaisance mais est très demandant, même envers les moins sportifs : l’objectif est de tirer tout le monde vers le haut, dans l’esprit de camaraderie, et de dépasser les limites personnelles par le collectif.

Après une pause bienvenue pour que chacun se remette des efforts fournis, les activistes prennent part à un atelier culturel. Ce sont Julien et Pauline qui présentent celui-ci, et expliquent ce qui va suivre : «La bourgeoisie a imposé sa culture. Une culture dominante, qui porte en elle les stigmates de la lutte des classes. Nous devons promouvoir notre propre culture, nous réapproprier l’art, le cinéma, la musique, que les capitalistes nous ont volé, et dont ils prétendent que nous ne pouvons le comprendre ; qu’ils vendent et pervertissent sous prétexte de codes et de loi du marché. […] Il faut que nous connaissions toutes et tous nos chants, que nous les fassions vivre et en développions de nouveaux. C’est pourquoi nous allons commencer évidemment par chanter l’Internationale, le chant du prolétariat international, puis Le Chant des partisans car c’est le chant du prolétariat de France, et enfin la Jeune Garde, le chant historique de l’organisation de jeunesse de la Révolution en France.» Emportés par l’enthousiasme de cet atelier très réussi, les activistes ne se sont pas arrêtés à ces chants et ont enchaîné sur l’appel du Komintern, les Partisans, ou encore les Nouveaux Partisans avec une grande ferveur !

Après un repas bienvenu et une nouvelle fois occasion de moments de camaraderie, c’est enfin l’heure des présentations de deux organes extérieurs à la LJR : Nouvelle Époque, notre journal, et le collectif de vidéastes A l’assaut du Ciel.

Pour ce qui est de présenter le journal, j’explique donc aux activistes sont objectif : le journal Nouvelle Époque est un journal qui fait le lien entre toutes les luttes véritablement révolutionnaires au sein de l’État Français. C’est un journal qui relaye les luttes ouvrières combatives, les luttes des femmes, le travail de masse là où il est effectué, afin de créer une alternative aux médias bourgeois et un courant d’opinion favorable à la révolution.

Le collectif A l’assaut du ciel, qui fait un travail admirable pour répandre les idées marxistes, a ensuite présenté son travail et ses objectifs, qui sont de «fournir aux militants des matériaux de formations à partir d’un support vidéo, pour permettre un approfondissement de nos connaissances du marxisme et de la société en général».

La soirée se termine par la projection du nouveau clip de présentation de la Ligue, qui revient sur les nombreuses actions menées aux quatre coins du territoire français, et tout le monde se prépare pour aller se coucher après cette longue, mais riche journée.

Le lendemain, nous retrouvons Matthieu qui, au cours d’une formation, réexplique le sens du travail de masse, et présente un point général de l’avancée de la situation selon les localités.

Matthieu répète que «ce sont les Masses qui font l’histoire, et [qu’]en ce sens le travail le plus révolutionnaire est de préparer le prolétariat à remplir son rôle historique, celui de mettre fin à la préhistoire de l’humanité, le temps de la lutte des classes.» Pour cela il prend pour exemple les CPES de Lyon – quartier des États-Unis et de Saint-Étienne – Solaure, cœurs du travail de masse auquel participent les activistes de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire.

Pendant que des activistes préparent le repas un moment de détente avec un jeu est organisé. Le Question pour un camarade calqué sur le très connu programme TV Question pour un champion met aux prises les différents participants sur les sujets abordés depuis le vendredi soir, dans une ambiance bon enfant.

Après le repas, une dernière activité est organisée : c’est une formation sur la Jeunesse révolutionnaire en France. Julien brosse d’abord un portrait général de la situation de la jeunesse, notamment travailleuse en France : chômage, précarité, mal-être – autant de raisons de se révolter. Ensuite, c’est toute l’histoire de la jeunesse combative en France qui est abordée et décortiquée, de la Jeunesse Communiste des années 1930 aux révoltes des banlieues et aux Gilets Jaunes, en passant par la Gauche Prolétarienne. Cela permet aux militants présents, à la fin de la formation, de tirer les grandes lignes de conduite d’une organisation de la jeunesse aujourd’hui dans notre pays. Les portraits de plusieurs héroïnes et héros du prolétariat sont dressés : les portraits de Danielle Casanova, Gilles Tautin, Pierre Overney, du Colonel Fabien ; ceux de Marx et Engels. Julien expose l’importance de ces grandes figures de la lutte des classes pour le prolétariat français : combativité, engagement jusqu’au bout. Ces personnages historiques « font la gloire et la fierté du prolétariat, et il faut s’inspirer de leur combat pour se lancer dans celui de notre époque ».

Suite à cette dernière activité, les activistes commencent le rangement du lieu du camp de manière très coordonnée et organisée, et non dans le chaos ; chacun possède une tâche précise à remplir.

Entre deux départs, une dernière discussion avec Eric à propos de l’événement lui permet de tirer le bilan suivant : «Ce week-end a été aussi réussi que la première année d’existence de la Ligue, c’est dire ! Nous avons prouvé par la pratique tout au long de ce week-end, en continuité de l’année d’activisme derrière nous, que notre idéologie et notre méthode sont viables, et portent en elles les germes du nouveau monde !»

Je rentre impressionné par la cohérence idéologique et pratique que j’ai pu observer, en contradiction totale avec la majorité des pratiques au sein des milieux militants ’’révolutionnaires’’ traditionnels, et impatient de relater au sein de Nouvelle Époque la suite des campagnes de la LJR.

Pour terminer, je m’exprimerai au nom du Comité de rédaction de Nouvelle Epoque. Nous remercions très chaudement les organisateurs pour leur invitation, et saluons tous les activistes en leur redisant la volonté de Nouvelle Époque de suivre leurs avancées dans leur pratique du travail révolutionnaire de masse. Bravo !

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