jeudi 18 avril 2024
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Tribune du CPES : électricité, gaz, essence, alimentation, stop à la hausse des prix !

Nous diffusons une déclaration du Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité à propos des récentes augmentations dans notre pays.

Depuis plusieurs mois, nous subissons une hausse brutale du prix de nombreux produits : électricité, gaz, essence, alimentation… Se chauffer, se déplacer et se nourrir devient de plus en plus cher ! Nous, Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité, dénonçons avec fermeté ces augmentations que des millions de personnes subissent une fois de plus comme un coup de couteau dans le dos. Nous revendiquons un blocage immédiat des prix de tous ces produits.

Depuis plusieurs années, le prix de l’électricité n’en finit plus d’augmenter. Rien que depuis 2019, nous avons eu droit à de très nombreuses hausses : +5,9% en juin 2019, +2,4% en février 2020, +1,5% en août 2020, +1,6% en février 2021, +0,5% en août 2021, et les prédictions pour février 2022 parlent d’une possible hausse de 10%. Inconcevable pour des millions de personnes ayant déjà du mal à payer leurs factures, d’autant plus que ces nouvelles hausses font suite à de nombreuses autres. En effet, en dix ans, le prix de l’électricité a augmenté de 50%

Bien évidemment, cette situation ne concerne pas seulement l’électricité, puisque les prix du gaz augmentent également à la vitesse de la lumière : +10% en juillet, +5% en août, +8,7% en septembre, et +12,6% en octobre. À ce rythme là, le prix du gaz aura doublé d’ici un an, représentant un surcoût très important pour des millions de personnes, qui ont déjà vu le prix du gaz augmenter de 100% entre 2004 et 2021.

Du côté de l’alimentation et de l’essence, le constat est le même : +1,9% sur un an pour l’alimentation, +20% depuis mai 2020 pour l’essence, avec un prix au litre qui avoisine les 2€ dans certaines stations service.

Bien-sûr, dans le même temps, les salaires n’augmentent pas, ou si peu. Pour la grande majorité de la population qui vit avec un faible salaire, qui travaille chaque jour pour faire tourner la société, chaque euro de plus dépensé dans les courses, dans l’électricité, dans l’essence ou dans le gaz est un euro de moins pour se faire plaisir, pour aller au restaurant, pour partir en vacances, pour faire des cadeaux aux enfants.

Cette accélération de l’augmentation des prix s’explique notamment par une hausse soudaine de la consommation de ces produits liée à la reprise économique post confinement. Mais, pour nous, le peuple, cela importe peu : nous ne sommes pas responsables de la situation sanitaire passée ou de la situation économique présente. Au contraire, c’est nous, le peuple, qui faisons tourner cette société au quotidien, qui nous levons tôt le matin pour travailler. C’est nous, le peuple, qui produisons toute la richesse de ce pays, qui finit dans les poches de patrons milliardaires ou de politiciens voyous.

Alors, nous ne pouvons plus accepter cette situation intolérable d’augmentation des prix, qui nous prend au cou, qui pèse de tout son poids sur nos dépenses et qui nous empêche de mettre de côté quelque euro que ce soit.

Le gouvernement, soucieux de ne pas créer de vague de mécontentement, a annoncé une augmentation du chèque énergie pour les ménages les plus précaires. Jean Castex, premier ministre, a également annoncé la mise en place d’un « bouclier tarifaire », mais dont la mise en place n’aura lieu qu’après l’augmentation du prix du gaz en octobre, et pour ce qui est de l’électricité, le gouvernement a simplement annoncé limiter la hausse prévue en 2022 à 4% au lieu des 12% annoncés. Cela est loin d’être suffisant, et ces mesures arrivent trop tard puisque les prix ont déjà bien trop augmenté. Ce qu’il faut, c’est un blocage immédiat du prix de l’eau, de l’électricité, du gaz, de l’essence et de l’alimentation. Il faut également une gestion réellement démocratique de la production et de la distribution d’énergie, sans quoi le peuple sera toujours perdant, sans quoi les riches industriels seront toujours gagnants.

Le Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité, octobre 2021

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