mardi 23 avril 2024
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Grenoble : succès du tournoi de foot populaire

Le dimanche 18 septembre s’est tenu le premier tournoi de foot populaire du CPES (Comité Populaire d’Entraide et de Solidarité) du quartier de la Villeneuve, à Grenoble. Ce tournoi qui a regroupé une quarantaine de personnes sur l’après-midi, entre spectateurs, joueurs et simples curieux, a permis à tout le monde de partager un moment convivial placé sous le signe de la solidarité : les activistes avaient en effet appelé à se réunir en soutien à la Palestine et au combattant communiste Georges Ibrahim Abdallah.

Le comité local s’est ainsi lancé officiellement sous les yeux de la quarantaine de spectateurs et participants venus à la rencontre des activistes pour échanger autour des plans pour les mois à venir, et discuter de la situation en Palestine et de celle de GIA, enfermé en France depuis bientôt 40 ans.

Le journal Nouvelle Epoque avait reçu une invitation, et nous avons pu nous rendre à la rencontre des activistes du CPES.

A notre arrivée à 12h30, nous avons ainsi rencontré les activistes du CPES qui étaient en train de démarrer le barbecue prévu pour partager un moment autour d’un repas et d’une boisson, mais aussi les militants du Comité Nouveau Brésil et les militants de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, tous invités par le CPES pour présenter leurs campagnes et les actions en cours menées par ces deux collectifs.

Pierre nous reçoit, et nous explique le programme de la journée : « Le comité à Grenoble s’est créé par et grâce à la mobilisation au sein du quartier sur des questions de solidarité, comme le Noël Populaire, mais aussi politique avec l’exigence de la libération de Georges Abdallah. C’est une façon de s’organiser pour développer notre culture, la culture populaire, pour participer et organiser la solidarité, mais aussi et surtout pour lutter autour des problèmes concrets du quartier, entre habitants, dans un cadre réellement démocratique ! Pour ce qui est du programme d’aujourd’hui là on lance le barbecue, on accueille les gens, et le tournoi est prévu pour 14h30/15h. L’objectif aujourd’hui c’est de se rencontrer, de présenter le CPES qui vient de se lancer sur le modèle de ceux de Lyon États-Unis et Saint-Etienne Solaure, et d’échanger avec les gens : pourquoi on lance le CPES, nos buts, nos campagnes à venir, leurs remarques, tout y passe ! »

Alors que les premiers habitants arrivent au fur et à mesure, nous échangeons avec Justine du comité Nouveau Brésil qui nous explique la raison de l’invitation envoyée à ce collectif : « notre collectif vise à informer massivement les gens en France sur la situation des paysans brésiliens, et sur l’avancée de la lutte pour la révolution agraire. Nous visons aussi à propager de vastes campagnes de soutien contre la répression immonde du régime des grands propriétaires terriens, qui n’hésitent pas à se servir de milices privées et de la police pour violer, torturer, enlever et assassiner les paysans en lutte pour la terre. Ainsi, accepter l’invitation du CPES aujourd’hui était une évidence ! En effet, la situation des paysans sans terre est similaire à celle des Palestiniens d’une certaine façon. Pris en otages par les latifundios, la bourgeoisie compradore et les États-Unis, la LCP, Liga dos Camponeses Pobres (Ligue des Paysans Pauvres) lutte contre l’impérialisme et pour la terre. Partant de ce constat, il nous a paru évident de nous rapprocher du CPES et de la Campagne Unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, car l’ennemi à affronter est le même dans les deux situations

Matthieu, membre du CPES nous rejoint alors et abonde dans le sens de Justine : «Pour nous, habitants des quartiers populaires, Georges Abdallah, la LCP, sont de fantastiques modèles d’abnégation et de courage, ils se dressent contre l’injustice et luttent pour améliorer les conditions de vie de leur classe, et à notre échelle c’est ce que nous entendons faire aussi. Nous n’avons pas l’absurdité de dire que les conditions de vie à Villeneuve sont les mêmes qu’à Gaza ou qu’en Rondônia, mais partout nous avons raison de nous révolter contre la vie indigne et l’impunité de ceux qui en sont coupables, bourgeois bureaucratiques ou impérialistes, et en ce sens nous nous inspirons de nos camarades brésiliens et palestiniens pour ne citer qu’eux.»


Alors que nous discutons, plus de monde arrive, et les joueurs impatients donnent le coup d’envoi du tournoi aux alentours de 15h pendant que les activistes du CPES discutent avec les spectateurs et les remplaçants de l’initiative menée localement.

La journée se poursuit, et le barbecue tourne à plein régime, les bouteilles se vident comme le compte en banque d’un travailleur face à l’inflation, la pétition du Comité Nouveau Brésil qui sera envoyé aux médias pour les interpeler se remplit comme le compte en banque de Bernard Arnault pendant la crise sanitaire, et les activistes du CPES ne s’arrêtent pas, entre un arbitrage plein de mauvaise foi et les discussions qui s’enchaînent. Les matchs se succèdent et le terrain ne désemplit pas, et même si un changement de terrain en cours de partie permet aux moins sportifs de souffler, les poumons sont mis à rude épreuve par cette compétition bon enfant entre des équipes aux noms qui rivalisent d’inventivité !

L’après-midi se déroule dans les rires et la bonne humeur, et aux alentours de 17h45 les joueurs restants et les activistes se regroupent pour une photo commune aux cris de «Villeneuve» !

Sur les coups de 18 heures, tout le monde se sépare avec en tête les échéances à venir, et les perspectives ouvertes par le CPES, en ayant unanimement passé un très bon moment !

Nous remercions encore une fois les membres du CPES et les activistes du CNB et de la CUPLGIA pour leur invitation et pour leurs réponses et explications, et nous leur donnons rendez-vous pour les prochains évènements et prochaines luttes qu’ils et elles mèneront et que nous documenterons avec plaisir !

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