mercredi 24 avril 2024
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Le mensonge médiatique au service de la réactionnarisation

Les médias sont dirigés par quelques monopolistes milliardaires, une poignée d’ultra-puissants contrôle de fait l’immense réseau médiatique couvrant notre pays. Même si une presse indépendante survit, elle ne peut en aucun cas contrebalancer la toute puissance du monopole médiatique. Sur toute les chaînes, les journaux, les radios, le même son de cloche mensonger, corrompu aux puissances de l’argent, anti-peuple, dénigrant et rabaissant sans cesse les masses.

Clairement, les hommes dirigeant de fait le pays tentent de nous manipuler en permanence pour nous faire accepter l’inacceptable, une société de classe où une poignée dicte sa loi à la majorité. Le fond de l’affaire est bien sur la tentative de contrôler le comportement historique des masses : leur volonté farouche de transformer le monde, leur désir de Révolution.

Le monopole médiatique ne fonctionne qu’à base de racolage, de nouvelles creuses, de faits sans analyses en profondeur, d’une déformation ininterrompue de la réalité.

Nous désirons vous présentez deux documentaires, l’un est passé sur RMC, chaîne ultra réactionnaire faisant partie du même groupe que BFMTV. L’autre est un documentaire de Camille Courcy produit par Brut.

Là ou cela devient intéressant c’est que les deux documentaires sont filmés dans le même quartier, celui de Bassens à Marseille. Bassens, c’est un quartier populaire du 15ème arrondissement de Marseille, les fameux quartiers nord. Sortie de terre au milieu des années 60, la cité avait été créée de toute urgence pour répondre à une crise du logement. C’est un quartier prolétaire complètement abandonné, il n’y a pas de services publics et très peu de transports.

La différence entre les deux documentaires est proprement hallucinante, on dirait deux quartiers, voire deux pays différents. Nous voyons là dans le vif comment fonctionne l’immense machine à manipuler.

D’un côté, dans le documentaire de RMC, c’est les « states », gros trafic, armes de guerre, guerre de gangs, tout ça avec accent marseillais et couleur de peau bronzée. À la fin du reportage on ne peut que se dire que le pays est au bord de la guerre civile, qu’il faut envoyer l’armée pour rétablir l’ordre. On est en plein dans l’entreprise de manipulation, commencée il y a 30 ans pour découpler les cités du reste du pays. En fait pour découpler, atomiser, le prolétariat, séparer le prolétariat des cités du reste du prolétariat. Le tout sur fond de racisme. Le racisme véhiculé par les médias ne sert qu’à cela, le racisme a un contenu de classe, il sert objectivement le pouvoir de la bourgeoisie. Le racisme sert à contrôler les masses selon la maxime de Machiavel « Divide et impera », divise et règne.

Le reportage de Camille Courcy, qui, rappelons le, se passe dans le même quartier, est complètement conforme au réel, c’est à dire véridique. À Bassens on est pauvre et les jeunes s’ennuient, et surtout on parle d’une poignée de jeunes. Ils dealent parce qu’il faut bien payer le loyer et parce que l’économie capitaliste ne leur offre aucune porte de sortie digne. Ils ne détestent pas l’école, et ils regrettent, avant tout, leur vie. Par contre, il y a de la solidarité, Bassens c’est un village, et puis nous voyons le rôle centrale des femmes du prolétariat. Que de dignité dans les actions de cette jeune femme qui aide les familles les plus démunies, aidant ses parents et les autres jeunes pour l’école. Que de force dans ces femmes s’organisant pour lutter ensemble contre la pandémie. Et puis que dire de cette infirmière qui était sur la ligne de front en plein Covid, qui partait la boule au ventre, mais qui chaque soir recevait les applaudissements de tous les habitants. Ces masses là, ne sont pas anti-social, au contraire, c’est la petite-bourgeoisie et la bourgeoisie qui l’est totalement.

Les prolétaires ont, au fond, un immense sens du commun. Ne voyons nous pas là le germe de la futur société, une société d’entraide et de bienveillance ?
Dans le reportage de RMC, le mensonge est tellement grossier qu’on reconnaît les mêmes jeunes que dans le reportage de Brut. Dans celui de Brut ils sont naturels, il parlent de la vraie vie et c’est pas flamboyant. Dans l’ignoble outil de propagande de RMC, les jeunes se sont pris au jeu, ils peuvent un peu « briller », exister enfin de compte. Comment leur en vouloir ? À vrai dire c’est totalement secondaire. Ce qui est le principal c’est que les médias, la totalité des médias, sont des détritus qui ne valent strictement rien. Il fallait bien que cela soit Marseille et tous ses fantasmes pour continuer de nous faire peur avec les « cités ». Mais quiconque vie ou milite dans un quartier prolétaire sait que ce n’est pas du tout la réalité. Dans l’immense majorité des quartiers il ne se passe strictement rien, c’est l’ennui total, c’est le capitalisme sans l’argent, c’est à dire le néant. C’est les galères et les débrouilles, c’est en même temps la solidarité du quartier ou de la communauté. Et encore une fois les femmes, mères de famille, sont en première ligne.

Heureusement la bourgeoisie est aussi fine qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, la ficelle est trop grosse et les masses ne sont pas idiotes. Nous ne pouvons que citer à ce sujet l’enquête de Fancetvinfo

“La confiance dans les médias et l’information est (…) profondément ébranlée”, relève la note d’analyse de l’Ifop qui accompagne ce sondage, faisait étant d’“une marée de sentiments négatifs” à l’encontre des médias.

Plus de la moitié des personnes interrogées (55%) ont en effet cité au moins la “méfiance” pour qualifier leur ressenti vis-à-vis des médias et de l’information (deux réponses étaient possibles parmi dix sentiments proposés). Cette réponse arrive très loin devant les autres, puisque viennent ensuite la “colère” (18% de citations) et le “dégoût” (17%). Les premiers sentiments positifs cités, “l’intérêt” (16%) et la “curiosité” (15%) arrivent ensuite, avec un niveau de citations faible et relativement similaire aux deux derniers sentiments négatifs1

Ils n’arrivent même pas à cacher leur mensonge en faisant un peu qualité, ni à faire exister une autre parole, qui pourrait faire croire à un peu de démocratie. La réalité est toujours plus forte que les mensonges, la lutte des classes est un fait, rien ni personne ne pourra la nier. Les monopoles médiatiques ne pourront pas empêcher la recomposition de la classe, elle a déjà commencé. Ces quartiers vont se transformer en poudrière révolutionnaire. En fin de compte, les peurs des bourgeois au sujet de la guerre civile sont basées sur la réalité, ils essayent seulement de changer le fond, car cela ne sera pas noir contre blanc mais prolétariat contre bourgeoisie.

1https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/infographies-les-francais-se-mefient-des-medias-et-reclament-davantage-de-transparence-selon-une-etude-de-l-ifop_4665733.html

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